vendredi 5 septembre 2014

L'épreuve Tome 1 : Le labyrinthe ~ James Dashner

Titre : Le labyrinthe
Titre VO: The maze runner
Auteurs: James Dashner
Traducteur: Guillaume Fournier 
Édition: Pocket Jeunesse
Année de parution: 2012
Pages: 408
Quatrième de couverture:

Quand Thomas reprend connaissance, sa mémoire est vide, seul son nom lui est familier... 
Il se retrouve entouré d'adolescents dans un lieu étrange, à l'ombre de murs infranchissables. Quatre portes gigantesques, qui se referment le soir, ouvrent sur un labyrinthe peuplé de monstres d'acier. Chaque nuit, le plan en est modifié.
Thomas comprend qu'une terrible épreuve les attend tous. Comment s'échapper par le labyrinthe maudit sans risquer sa vie ? Si seulement il parvenait à exhumer les sombres secrets enfouis au plus profond de sa mémoire...



Mon Avis:

 Avec l'annonce de la sortie du film le 15 octobre avec le délicieux Dylan O'Brien, plus possible de reculer je devais absolument lire le livre avant d'aller voir le film. Je dois dire que ma lecture a été fort agréable et bien que j'ai refermé ce premier tome avec quelques frustrations je l'ai tout de même dévoré avec gourmandise, impatiente de percer le secret du labyrinthe.

On débarque donc dans l'univers de James Dashner avec Thomas comme protagoniste, qui n'a plus aucun souvenir de sa vie hormis son prénom, nous sommes donc au même niveaux d'ignorance que lui et nous nous posons les mêmes questions, ce qui permet de rentrer facilement dans l'intrigue et de comprendre sa détresse émotionnelle. On découvre donc "le Bloc" et ses occupants, communauté formée uniquement de jeunes garçons, hiérarchisés et organisés pour survivre au centre d'un énorme labyrinthe où ils cherchent inlassablement une sortie. J'ai été charmé par le concept dès le départ et tout comme Thomas j'avais très envie d'aller voir ce qu'il se passait dans ce labyrinthe qui terrorise les occupants du Bloc.  

Très vite on comprend que Thomas à un rôle spécial à jouer, impression renforcée avec l'arrivée de la seule fille de l'histoire qu'il semble connaître bien qu'il n'en ait pas de souvenir. Thomas devient une curiosité tout comme le labyrinthe. C'est d’ailleurs ce que j'ai préféré dans cette histoire, au départ on s'identifie plus ou moins à Thomas puisqu'on découvre l’univers avec lui, seulement les secrets qu'il renferme nous éloigne de lui, on bascule de plus en plus vers les autres personnages et on finit par voir la situation avec leurs yeux à eux. J'ai trouvé le procédé vraiment intéressant même si cela implique que je ne me suis pas vraiment attachée à Thomas, à vrai dire je ne me suis attachée qu'à un seul personnage : Minho. Difficile d'en dire plus sans spoiler, je dirais simplement que pour moi c'est le personnage dont la personnalité est la plus développer. 

Concernant l'écriture de James Dashner j'ai vraiment bien accroché, l'utilisation de la troisième personne du singulier permet de faire planer le doute autant sur les personnages que sur l'ambiance générale. Les descriptions sont claires nous permettant d'avoir une vision du lieu et des émotions assez définies. 

Au sujet des frustrations que j'ai mentionnés au début de la chronique, de manière générale j'ai trouvé l'enchaînement des actions trop rapides. Bien que l'intrigue soit bien mené j'aurais aimé passer plus de temps à chercher avec eux la solution et que celle-ci soit un peu plus complexe. J'aurais également aimé passer plus de temps dans le labyrinthe et que l'action y soit plus prenante étant donné que c'est le principal sujet du récit. Hormis cela il y a une chose à laquelle je n'ai pas du tout été sensible c'est la relation entre Thomas et Teresa, je ne sais pas si c'est le font où la forme mais franchement ça m'a laissé de marbre voir même gonflé. Je comprends l’utilité d'avoir à introduire Teresa dans le développement de l'histoire et le rôle qu'elle tient dans ce premier tome, mais elle me semble tout de même superflue, je pense qu'avec un peu plus de développement cela m'aurait moins gêné. 

Pour résumer, c'est un bon premier tome qui selon moi aurait mérité d’être développé avec un peu plus de profondeur, mais avec lequel on passe un très bon moment et où on s’interroge jusqu'à la fin. La lecture est fluide, les chapitres sont courts ce qui permet un rythme assez soutenu et nous donne envie d'en savoirs toujours plus. Je lirais bien évidemment le tome 2, je regrette même de ne pas l'avoir tout de suite sous la main après l'épilogue de ce premier tome. 

J'irais également voir le film avec grand plaisir, car au vu de la bande annonce il semble qu'ils aient modifié certaines choses et développé ce qui m'a manqué dans ce tome.  


vendredi 22 août 2014

Felicity Atcock Tome 1 : Les anges mordent aussi ~ Sophie Jomain

Titre: Les anges mordent aussi
Auteur: Sophie Jomain
Édition: Rebelle 
Année de parution: 2011
Pages: 299

Quatrième de couverture: 

« J’ai vraiment pas de bol, il aura suffit d’une morsure, d’une seule, pour que je me retrouve embarquée dans une histoire sans queue ni tête. Je ne sais pas exactement comment ça a commencé, et je ne sais pas non plus de quelle manière tout cela va finir. Quoi qu’il en soit, celui qui fera en sorte que les jeunes vampires arrêtent de s’enterrer dans mon jardin, sera mon héros. Et si en plus il est beau, riche et intelligent, je ne me plaindrai pas ! Je veux retrouver ma vie d’avant, tranquille et… ennuyeuse à mourir. » Sauf qu’en voulant éloigner les ennuis, il arrive qu’on en attire d’autres… à plumes.

 Mon Avis:

Quand on entend beaucoup parler d'un livre et de son auteur, surtout de manière très positive, il y a ce risque qui se cache à chaque coin de pages : la déception. La vérité c'est que les vampires j'ai toujours aimé ça - pas toujours à raison je veux bien l'admettre, mais ce n'est pas le sujet ici - et ce bien avant la folie Twilight et tout le bordel qui s'en ai suivi. De plus j'ai une fascination pour les anges, leur potentiel et leur mythologie dans l’univers fantastique est énorme. Alors, forcément je me suis dit que ce livre était fait pour moi, erreur.

En soit ma lecture n'a pas été désagréable, mais je m'attendais à quelque chose de bien plus construit et de bien plus profond que ce que j'ai lue. Ça va peut être paraître un peu dur mais j'associe ce genre de roman à de la parodie. Les personnages de cette histoire sont tellement stéréotypés qu'il est pour moi impossible de voir cela autrement, fort heureusement le résumé laissait présager un personnage principal plein d'humour et de sarcasme et pour être honnête c'est sûrement ce qui a sauvé ma lecture. Felicity est une jeune femme qui ne manque pas de répondant il faut bien l'avouer, seulement à mes yeux c'est bien sa seule qualité.
C'est une neuneu qui essaye de ce persuader du contraire, ce qui la rend forcément agaçante au bout d'un moment (pas taper hein, ce n'est que mon avis).
Pour rester dans le stéréotype cette jeune femme a bien entendue deux prétendants, exagérément beau et mystérieux, inévitablement des bêtes de sexe et pour achever le tableau l'un est gentil et l'autre est méchant (l'histoire ne dit pas encore qui est qui... suspens).
Je vous promets que j’exagère à peine le trais, d'où la notion de parodie que j'évoque plus haut. C'est bien dommage parce qu'avec une intrigue et des personnages plus nuancer ce premier tome aurait pu vraiment me charmer.

La plume de Sophie Jomain n'est pas inintéressante, elle m'a arraché quelques sourires, seulement c'est la seule émotion qui m'a traversé lors de ma lecture (avec une pointe d'exaspération à certains moments, mais sans rapport avec sa manière d'écrire) et clairement ce n'est pas suffisant, je ne suis pas contre le divertissement pur et dur mais j'aime lorsqu'il est un minimum étoffé.
Je dois avouer que du coup j'ai un peu peur pour ses autres romans, "Les étoiles de Noss Head" est une saga que je veux vraiment lire sauf que du coup je suis un peu refroidie. 
Concernant le deuxième tome de Felicity Atcock, je le lirais peut être un jour, si je suis fatigué et que j'ai besoin de mettre mon cerveau sur Off.

samedi 26 avril 2014

Demain j'arrête! ~ Gilles Legardinier

Titre: Demain j'arrête!
Auteur: Gilles Legardinier
Édition: Fleuve Noir
Année de parution: 2011
Pages: 350

Quatrième de couverture:

Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides.
Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier…
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret.
Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons- nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?

Mon Avis:

Quand j'ai une petite baisse d'énergie et de moral j'aime bien lire des romans légers, alors l'autre soir j'ai saisi l'occasion pour ouvrir Demain j'arrête! dont j'avais entendue beaucoup de bien et surtout la promesse de rigoler un bon coup des péripéties de Julie. Résultat : une nuit blanche, au moins un litre de thé englouti et le sourire aux lèvres.

Une lecture agréable donc, où on fait la connaissance de Julie, une nana parmi tant d'autre avec ses lubies, ses déceptions, ses maladresses, sa folie, son imagination débordante... sa vie. Durant les premiers chapitres j'ai eu un peu de mal avec elle, je la trouvais beaucoup trop éparpillé et surtout  un peu creuse même si elle me faisait sourire, j'avais l'impression d'avoir affaire à un cliché. Et puis aux fils des pages, elle devient plus nuancé et je me suis retrouvée dans certaines de ses réflexions, j'ai mieux compris le personnage et je me suis attachée à elle.

Une lecture légère oui, mais pas que. Certes cette histoire est écrite sur le ton de l'humour, mais on y trouve beaucoup de messages qui peuvent nous parler. C'est ce que j'appelle un roman humain, on plonge dans la vie de Julie, on rencontre son entourage, la meilleure amie, le copain d'enfance, les collègues de travail, les voisins... C'est une histoire dont on peut se sentir proche parce qu'elle dépeint la vie d'une madame tout le monde.
J'ai été agréablement surprise par cet aspect du livre, les interactions humaines et les réflexions du personnage principal nous donne des leçons de la vie de tous les jours. La vie parfois ça craint, mais souvent de petites choses peuvent égayer notre journée.

La seule petite déception concerne la fin, je trouve que la chute n'est pas au niveau du reste du livre, elle se déroule trop rapidement à mon goût.
Malgré ça, ça ne m'a pas empêché de passer un bon moment, ce n'est pas une lecture qui restera gravé dans ma mémoire, mais je la conseille à ceux qui veulent se détendre et rigolé un bon coup.

mercredi 9 avril 2014

Chroniques des enchanteurs Tome 1 : 16 Lunes ~ Kami Garcia et Margaret Stohl

Titre: 16 Lunes
Titre VO: Beautiful Creatures
Auteurs: Kami Garcia et Margaret Stohl
Traducteur: Luc Rigoureau
Édition: Hachette Collection: Black Moon
Année de parution: 2010
Pages: 635
Quatrième de couverture:

J’ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je ne puisse la sauver. Je me savais lié à elle d’une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des Etats-Unis. Elle était belle et mystérieuse. Si j’avais su qu’en même temps que cette fille, dont j’allais tomber éperdument amoureux, surgirait aussi une malédiction... Nous étions menacés. Et cette fois, j’allais devoir la sauver...
L’amour sera-t-il plus fort que le destin ?


Mon avis:
Je préfère vous prévenir, il y a des risques de petit spoiler, je ne révèle pas l'intrigue mais impossible de parler du livre sans en dire un peu plus que cette quatrième de couverture.

Je suis ressortie de cette lecture frustrée, de la mauvaise manière malheureusement.
Tout commençais pourtant bien, j'ai bien accroché avec Ethan, j'ai aimé son humour et sa façon de nous d'écrire Gatlin, ses proches et son entourage. Le mec est loin d'être stupide et c'est agréable de suivre le cours de ses pensées et ses petites galères de lycéen. Et là, Lena débarque, LA fille, l'élément perturbateur que j'ai accueillie avec plaisir, comme Ethan. Elle est belle, mystérieuse, excentrique mais réservée, elle dérange et surtout elle roule en corbillard. Il ne m'en fallait pas plus pour voir le potentiel du personnage et me dire qu'effectivement, les deux ensembles pourraient donner une histoire bien sympathique.

Donc jusque là, pas d'ombre au tableau, je poursuis donc ma lecture tranquillement. Je suis agréablement surprise de constater que le contexte historique de la Guerre de Sécession, dans lequel la ville semble être resté bloqué, prend plus de place et a un rôle à jouer. A ce stade, tout est encore flou, je ne sais pas très bien où ces deux là m’emmènent mais je reste enthousiaste et curieuse de percer le mystère.

Et puis le fantastique a pris plus de place et je n'ai pas accroché avec l’univers que les auteurs nous ont proposé. Toutes les scènes qui ce passent dans la maison de Lena, sa famille, le panel de créatures, la fameuse malédiction... Rien. Même le lien qu'il y a entre les deux protagonistes me dérange, bien que j'ai trouvé ça plutôt intéressant au début. 
Au fil des pages, Léna me gonfle, au point qu'elle en devient complètement inintéressante à mes yeux. Son évolution m'a laissée perplexe, la nana reste inactive tout le long du récit alors que c'est elle qui d’éclenche tout le bordel; au bout d'un moment, je n'arrivais plus à la plaindre, j'avais juste très envie de lui en mettre une et de lui hurler dessus. 
Pour Ethan c'est un peu différent, parce que je me suis accroché à lui, il est courageux, il ne baisse jamais les bras, il est plein de bonne volonté mais il est complètement impuissant au milieu d'un univers inconnu. Et il fait tout ça pour aider Lena, dont il est éperdument amoureux, alors qu'elle, elle ne sert à rien. (c'est en écrivant cette phrase que je me rend compte à quel point elle m'est antipathique au final).

Du coup, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueur forcément, ne pas accrocher à l'intrigue principale rend la chose beaucoup moins passionnante. En ce qui concerne l'écriture en elle-même, je n'ai pas grand-chose à en dire, c'est agréable et le fait que ce soit le point de vue d'Ethan m'a aidé à aller jusqu'au bout. 
Non, le problème pour moi, c'est le déroulement (ou le non-déroulement, c'est au choix), il ne se passe pas grand-chose, et pourtant avec plus de 600 pages il y a matière... Dans les sujets abordés aussi il y a matière, peu-être trop du coup puisque finalement il n'y a rien qui soit vraiment développé, ou alors la chute est tellement légère qu'on se demande si ça valait la peine de faire 300 pages pour avoir une telle explication. C'est beaucoup de blabla pour un minimum d'action, un peu à l'image de nos protagonistes et de leur histoire d'amour. Les auteurs amorcent des choses qui sont prometteuses et bâclent leur dénouement. C'est hyper frustrant.

Pour conclure - parce que bon, il faut bien s’arrêter un jour - je me rends compte que ça va au-delà de la frustration en écrivant cette chronique, c'est une déception. Un début très prometteur qui s'essouffle finalement assez vite malgré le capital sympathie d'Ethan. Des personnages un peu fades, des bonne idées parallèles étouffées dans l’œuf et un récit assez plat.

Concernant le tome 2, je vais laissé un peu de temps passer et je le lirais peu être par curiosité si j'en ai l'occasion, parce que finalement j'aimerais bien que cette suite me fasse changer d'avis sur certains points!

mercredi 26 mars 2014

Boys Don't Cry ~ Malorie Blackman

Titre: Boys Don't Cry
Auteur: Malorie Blackman
Traductrice: Amélie Sarn
Édition: Milan
Collection: Macadam
Année de parution: 2009
Pages: 287

Quatrième de couverture:

Dante attend les résultats de ses examens.
Le courrier qui lui ouvrira les portes de l'université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé. Mais quand on sonne enfin à la porte, ce n'est pas le facteur, c'est Mélanie. Son ex-copine, dont il n'a plus entendu parler depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur.
Être père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer.
Mais les garçons ne pleurent jamais...




Mon avis:

Ce roman me faisait de l’œil depuis un moment pour plusieurs raisons. Premièrement, le titre qui me faisait fredonner l'incontournable chanson éponyme de The Cure à chaque fois. Deuxièmement, la couverture que je trouve sexy au possible, oui je sais Dante a 17ans et tout et tout, MAIS l'âge du postérieur du modèle de la photo n'est pas indiqué (je me chargerai moi-même de la séance de psychanalyse du "pourquoi" cette photo me parle, ne vous en faites pas.). Troisièmement, le sujet qui est très rarement exploité du point de vue du père et que j'ai donc trouvé original. Et quatrièmement, Malorie Blackman dont j'avais beaucoup entendu parlé, mais que je n'avais pas encore eu l'occasion de lire. Donc lorsque mon regard est tombé sur Boys Don't Cry à la médiathèque, c'est tout naturellement que je me suis ruée dessus (accessoirement j'ai pris "Entre Chien et Loups" et sa suite, je suis ressortie avec un combo Malorie Blackman, seul l'avenir me dira s'il est gagnant ou non).

Bon venons-en au fait, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, je trouvais l'écriture trop simpliste et le personnage principal, Dante, m’agaçait au plus haut point. Il a fallu que je garde bien en tête que c'était un livre jeunesse, que le morveux n'avait que 17 ans et que de toute façon c'était sûrement un parti pris de l'auteur. J'ai donc mis tout mon pouvoir empathique en action et miracle, au bout d'une centaine de pages, j'étais emportée dans l'histoire et attachée à Dante.
J'ai vraiment apprécié le fait qu'il se remette en question, on partage avec lui ses doutes et ses peurs qui le rendent beaucoup plus humain et mature. Suivre son évolution m'a permis aussi de comprendre pourquoi il a de telles réactions au début du récit, vis-à-vis de son enfant mais également de son père. A tel point que je me suis surprise à être fière de lui et à approuver ses décisions, un peu comme si Dante était mon petit frère le temps d'une histoire.

La vraie surprise de ce roman pour moi c'est Adam, le petit frère de Dante justement. Ce n'est pas vraiment le personnage en lui-même qui est surprenant, mais le sujet parallèle qu'il introduit. Je ne vous dirais pas de quoi il s'agit pour ne pas vous spoiler, mais pour moi ça a été une très bonne surprise car c'est un sujet qui me tient à cœur même s'il n'a rien à voir avec moi. Le personnage d'Adam est très attachant dès le départ et nous arrache assez facilement un sourire.

Concernant l'écriture, elle est très fluide et abordable, bien qu'un peu trop à mon goût, mais c'est de la littérature jeunesse donc je n'ai pas vraiment le droit de m'en plaindre. Malorie Blackman sait mettre le doigt sur les émotions que traversent ses personnages sans détour et de manière juste.
Il n'y a qu'une chose où j'aurais à redire, je ne comprends pas bien le parti pris de faire un point de vue alterné entre Dante et Adam, le procédé me semble superflu et n'apporte pas grand-chose au développement de l'histoire.

Pour conclure, j'ai finalement passé un très bon moment avec ce roman même si le début m'a un peu déstabilisée. Ce n'est pas un coup de cœur étant donné le côté jeunesse trop présent à mon goût, mais c'est un très beau récit émouvant qui nous plonge dans le quotidien d'une famille qui fait face à certains bouleversements. Un très beau message de tolérance, de sincérité, de remises en questions et d'acceptation. J'ai refermé ce livre avec frustration, ne voulant pas quitter cette famille attachante, j'espère une suite pour continuer à suivre leur évolution, pourquoi pas quelques années plus tard.


 Et en bonus: